MAURRAS Charles

(Né le 20 avril 1868 à Martigues – décédé le 16 novembre 1952 Saint-Symphorien-lès-Tours, Indre-et-Loire, France)
Membre de l'Académie Française, Élu en 1938 au fauteuil 16.

 

 

 

 

 

 

Journaliste, homme politique, poète français.

Issu d’une vieille famille provençale, atteint de surdité dès l’enfance, Charles Maurras grandit dans un milieu traditionaliste. Venu adolescent à Paris, il se voua à l’étude des humanités gréco-latines ; à dix-sept ans il publiait son premier article dans les Annales de philosophie chrétienne. Il devait collaborer par la suite à différents journaux et revues : L’Événement, La Revue bleue, La Gazette de France, La Revue encyclopédique. Il s’y faisait le chantre d’une conception classique de la « véritable » pensée française, contre les excès irrationnels du romantisme, qu’il considérait comme une forme de décadence.

Marquée par le même traditionalisme, sa pensée politique en fit le défenseur d’un patriotisme, que Maurras qualifiait lui-même de « nationalisme intégral » et qui repose sur la condamnation sans appel des erreurs commises depuis la Révolution, le rejet de tous les principes démocratiques, jugés contraires à l’inégalité naturelle, le retour enfin à une monarchie héréditaire.

Son militantisme devait le conduire à créer le groupe des néo-monarchistes et à fonder, en 1899, la revue de L’Action française. Militant en faveur du catholicisme comme principe d’ordre social, mais agnostique par convictions personnelles, Maurras allait s’attirer les foudres du Vatican qui, après les pressions exercées par les autorités religieuses françaises, mit à l’index plusieurs œuvres de l’écrivain singularisées par leur extrémisme.

Il eut une grande influence sur une partie de la jeunesse, celle qui se groupa dans le mouvement des Camelots du roi.
Charles Maurras, qui avait dénoncé dès après la Première Guerre mondiale l’insuffisance du traité de Versailles et condamné, par anti germanisme, la politique de rapprochement avec l’Allemagne menée par Aristide Briand, devait cependant, par crainte de la menace communiste, approuver les accords de Munich et se faire le défenseur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, des thèses pacifistes.

En 1940, il saluait comme une « divine surprise » l’arrivée du Maréchal Pétain au pouvoir. Pendant l’Occupation, il se fit, avec toute sa vigueur polémique, l’apologiste du gouvernement de Vichy et l’inspirateur de la politique de Collaboration.
En 1945, il fut condamné par la haute cour de justice de Lyon à la réclusion à perpétuité et à la dégradation nationale. Anti dreyfusard, Maurras commenta sa condamnation par une exclamation célèbre : « C’est la revanche de Dreyfus !»
Il fut interné à Riom, puis à Clairvaux. En 1952, sa santé déclinante le fit admettre à la clinique de Saint Symphorien lès Tours, où il mourut.

En 1938, il avait été élu à l’Académie française. Néanmoins, il ne fut pas radié après sa condamnation: son fauteuil fut déclaré vacant et ne fut attribué qu’après sa mort.
Charles Maurras fut inhumé dans la chapelle familiale du cimetière de Roquevaire dans laquelle une plaque rappelle qu’il fut académicien et chef du mouvement Action française.

 

 

 

 

Cette maison de Maître de la famille Maurras dont le père de Charles était originaire de Roquevaire se situe aux 4 rue Maréchal Foch, à l'heure actuelle cette bâtisse n'existe plus il a été rasé pour un nouvel immeuble.

 

 

 

 

Immeuble de Maurras situé au 4 rue Maréchal Foch.

Sur la porte d'entrée on pouvais lire RM pour Raymond Maurras.

 

Escalier qui montait au 1er étage, rue Maréchal Foch.

Chapelle au cimetière de Roquevaire ou es enterrer Charles Maurras.

Plaque qui se trouve dans la chapelle où est inhumé Charles Maurras.

 

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Entrée à l'Académie française

Charles Maurras à l'Académie française le 8 juin 1939.

Entretemps, Maurras a été élu à l’Académie française au fauteuil de l’avocat Henri-Robert. Après un premier échec en 1923 contre Charles Jonnart, il est élu à l’Académie française le 9 juin 1938 au fauteuil 16, succédant à Henri-Robert, par 20 voix contre 12 à Fernand Gregh ; il est reçu le 8 juin de l’année suivante par Henry Bordeaux, mais le président Albert Lebrun refuse de le recevoir comme le voulait l'usage.

L'épée académique de Maurras, sculptée par Maxime Real del Sarte, porte la silhouette de sainte Geneviève.