Plusieurs noms ont été donné à Roquevaire :

Rocca-Vaira (1155), Roccauaim (1159), Rocauaira (1202), Rocavariu (1203), de Rupevaria (1204). — Roche grise (vair). Dans la grotte de la baume de Lascours (dite des Ratepénades) profonde de 54 mètres et quelques 136 marches pour y descendre, on a trouvé, en 1879, des ossements humains et des débris de poteries.

Construction de l’Oppidum, première citadelle édifiée, elle dominait la source du vallon de la Culasse.
Dans la grotte de Saucette une salle de 40m² on a trouvé des outils de silex, des ossements et de différents objets, datant de la préhistoire. D’autres trouvailles plus intéressantes ont été faites dans les baumes Lan de Saucette.


Les premières villas de Roquevaire.


Dans la vallée Saint-Vincent, Lasa est le nom celto-ligure du village situé près de la chapelle Saint-Vincent. De vastes villas romaines étaient situées dans la campagne près de l'approche des envahisseurs barbares. Les résidents romains de ces villas ont fui vers les régions fortifiées du territoire. Il est possible de voir la maison natale romaine de Roquevaire dans l'une de ces villas.
Avant la formation des villages de Lasa et de Solobio, les habitants du royaume de Béranger IV vivaient sur une élévation et une pointe appelée Sarret. Le village est abandonné après Béranger IV, et les habitants s'installent à l'emplacement de la montagne et du clocher.
Même les villas situées au sud-est de l'original avaient un voisin au sud-ouest. Une villa était située à Gargaria — Saint-Jean de Garguier — qui appartenait à Cornaud. Une autre villa était située sur le mamelon de Saint-Estève. Une troisième villa se trouvait dans la vallée de Riou, qui appartenait à Aubert. Deux autres villas à l'ouest appartenaient à Lascours, dont une dominant la vallée du Riou. Une lampe à parfum et une statuette romaines ont été retrouvées dans une tombe à Lascours en 1880. Au XIe siècle, Roquevaire est un vaste territoire gouverné par une seigneurie appelée Auriol. Boniface de Reillane reçut de Guillaume une partie du territoire en apanage en 983. La deuxième villa moins importante était proche de l'Antiquité et se trouvait à Lasa. En 1040, Bonniface Rimbaud, archevêque d'Arles, cède tous ses droits sur Lasa à l'abbaye Saint-Victor. Une nouvelle donation de 1056 précise l'étendue du domaine qui comprend une petite église Saint-Victor en mauvais état.

En 1155, l'un des homonymes de l'acte était Bertrannus de Rocha-Vaira, qui était l'un des signataires. Le nom de Roquevaire a été utilisé pour la première fois dans un document légal le 30 mai 1155. Il a été utilisé par les descendants de Bertrand jusqu'en 1365.
Au XIIIe siècle, les abbayes de Saint-Sauveur de Marseille et de Saint-Pons de Gémenos possédaient d'importantes parties du territoire de Roquevaire. De plus, au même siècle, les vicomtes de Marseille appartenaient à un suzerain ; ils possédaient également une partie des terres de Roquevaire. Audebert — petit-fils de Bertrand et époux de Pelet — a vécu au moins 110 ans.


Époque Franque.

Les rois francs ont eu 2 dynasties : Mérovingienne (460 - 751) et Carolingienne (751 - 814). Invasion de Roquevaire au VIe siècle 476 Wisigoths 484 Burgondes et Ostrogoths 512 A la mort de Clovis, Childebert le fils de Clovis était maitre d’une partie de la Provence. Notre église a été construite par ce roi, une chapelle qui se dresse toujours dans la vallée de Saint Vincent.


Époque Féodale.

Il existe 3 hiérarchies de seigneurs Suzerains. L'empereur Conrad était le monarque nominal. Arlulf Comte de Provence. Vicomte Guillaume de Marseille. Ces deux derniers titres remplaçaient les titres originaux de Marquis et Comte de Provence, 965-993 Libérateur Guillaume, qui en 979 reçut le titre de Marquis, et à partir de 971 il eut tous les pouvoirs de Comte de Provence, il rétribua Bonniface de Reillanne.

Première Dynastie : Dynastie de Guillaume le Libérateur.

Roncelin Vicomte de Roquevaire 1200 – 1212, avec la majeure partie du plateau entre les châteaux. Il était membre d'une dynastie avec 4 enfants.

 

2ème période 1155 – 1365.

Bonniface de Reillane C'était un seigneur vassal ou propriétaire terrien qui est une figure importante de l'histoire de Roquevaire, tout comme l'histoire d'Auriol avant 983. Début mai 1200, Roncelin Vicomte de Marseille et sa nièce BARRALE s'entendent, et après une violente querelle pouvant entraîner toutes sortes de chaos, la fin de l'acte nous fait savoir que Roncelin occupe l'essentiel du château de Roquevaire (Entrecasteau). 12 juin 1228 : le mari d'Eudiarde Bertrand est capturé car il a combattu le comte Charles d'Anjou de Provence, son père Raymond des Baux peut donc vendre le château de Roquevaire à Marseille pour une somme de 10000 sous de Royaux Coronats, mais le contrat n'a aucune valeur, car cette partie appartenait à sa belle-fille Eudiarde, Elle mourut le 1er mai 1257. L'erreur de Hugues est que lorsque Pellet devient seigneur de Roquevaire, il s'allie avec Marseille (comme l'a fait son père Bertrand) contre Charles, comte d'Anjou-Provence, et perd la quasi-totalité de son domaine. Il sut éviter l'orage, prit la femme de son fils à Garsende, et lui rendit le château de Roquevaire, dont il s'était servi pour secourir les Marseillais, et il le donna au comte de Provence qui reconnaîtrait ce serviteur  Charles d'Anjou, promit à Bertrand qu'elle la lui rendrait immédiatement après la guerre et, le 21 mars 1262, sa propriété lui fut rendue.

 

Pelet et de ses sœurs possédait aussi une partie de la plateforme à Entrechâteau, ce Seigneur passa toute sa vie à chercher querelles à tous ses voisins et surtout au Seigneur Pelet et à ses sœurs dont les châteaux étaient voisins, les sœurs de Pelet se plaignaient que depuis 5 ans il se permettait à leur égard toutes sortes d’inquiétudes, il nous a pris la partie du château qui nous appartient et qui est notre demeure près de la roche et refuse de
nous le rendre, il a envahi notre terre située sous l’église Saint-Étienne au Touron et d’autres propriété dans lesquelles il n’a rien à voir ainsi que notre moulin du Repos, il nous dispute la moitié des eaux et des terres gastes qui est à nous.
Il empêche nos officiers d’exercer la mère et le mixte impaire que nous avons sur les hommes. Il usurpe de la manière la plus inique la moitié de la Seigneurie que nous possédons à juste titre et que nos ancêtres ont possédé avant nous depuis des siècles, il se fait payer des cens qui nous sont dus, il fait construire un nouveau four au détriment de nos droits commun sur le four Antique. Le juge Raymond Roux jugea l’affaire, le jour nouvellement bâti devait être démoli et les dépenses 50 livres à la charge de Hugues le 17 janvier 1298. Décès d’Hugues 1305 : Il mourut vers Pâques et Pelet Seigneur de Roquevaire à cette époque fut décliné de son puissant voisin intraitable.
4 mai 1305 : Le Calvaire d’Aix arrivait à Roquevaire pour prendre possession au nom du Roi de tout ce qui possédait Hugues. Il mit un bayle et fit faire l’inventaire de tout ce qui contenait le château. Dans le cellier du Fortacilium 7 vases à vin, 1 tournot d’arbalète. Dans le petit bâtiment près du cellier 7 arbalètes de bois. 2 boucliers, 2 solerets, 2 cuissards de cuir, 2 jarres d’huiles. Dans la salle, 1 table, 1 banc, 2 planches, 1 chaise. Salle supérieur 3 tables à manger.
Dans la tour 3 jarres de terre avec un peu de bois, près du château une cuve cerclée de 3 cercles et⁷ d’une capacité de 26 millerolles de vin .

Les Seigneurs de Roquevaire. 1033 : Le plus ancien titre du château d’Auriol est de 1033. Le Seigneur d’Auriol était maître d’une partie du territoire de Roquevaire et Bremond en était le Seigneur.
1150 : Pierre Bremond passait une transaction conclue entre Aldebert (Évêque de Mende) et l’Abbaye de Saint-Victor pour l’achat de diverses terres. Bertrand assistait à cette transaction. Les châteaux de Roquevaire et ceux d’Auriol appartenaient à une même famille et étaient deux rameaux issus du même tronc, aussi bien loin d’en être réduit à considérer Bertrand comme un inconnu dont on ne peut indiquer l’origine il est permis d’affirmer qu’il appartenait à la descendance de Bonniface de Reillanne et qu’il était un des membres de la famille d’Auriol. 1155 : Le château Seigneurial avec enceinte fortifié fût construit au point culminent du rocher formant plateau incliné vers le midi sur les ordres de Pierre Bremond.
30 mai 1155/1159 : Bertrand fût le premier Seigneur de Roquevaire au bas de la charte sa signature Bertrandi de Rocha-Vaira, Bremond signait toujours avant Bertrand. Ils eurent un fils Raymond d’Auriol et 1 fille Huguette.
1158/1200 : Raymond d’Auriol fils de Bertrand fût le deuxième Seigneur. Ils eurent 2 fils Audibert et Hugues et 1 fille Flandine. Ses deux fils furent Seigneurs en même temps et la fille fût religieuse à Saint-Sauveur, à Aix elle y figure 1201 – 1205 – 1214.
1200/1247 : Hugues d’Auriol fut 3ème Seigneur. Sa première femme était Raymonde de Marseille, fille de Guillaume de Marseille. Il était Chevalier et avait ses domaines dans la vallée de Trets, à Peypin, à Rousset et au Custellar, le nom de Guillaume que portait son père se transmettait d’une génération à l’autre. Cette Raymonde vivait encore en 1212 le 12 aout et probablement de cette union ils auraient eu une fille Marguerite. Sa deuxième femme fut Béatrix de Fos des Seigneurs de Gignac et de Pierrefeu. Ils eurent 1 fille Mabile de Roquevaire qui se maria avec Arnaud de Flotte IV du nom vers 1243. Mabile fut enterrer au cimetière de Lausa, elle ne recueillit de
son père que ses possession particulière.
1200/1256 : Audibert I (frère d’Hugues) continue la Seigneurie. Il était Chevalier.
1256/1309 : Pelet de Mimet fût le 5ème Seigneur.
1309/1348 : Audibert II fût le 6ème Seigneur (né vers 1297)
1349/1359 : Audibert III fût le 7ème Seigneur (il était avant sa nomination de Seigneur de Roquevaire). Chamberlain de la Reine Jeanne, ces derniers furent sollicités par Hugues des Baux qui était Comte d’Avelin.
1360/1361 : Audibert IV fût le 9ème Seigneur mis en place en 1360 c’est son oncle Bérenger qui lui laissa l’héritage de la seigneurie. Il ne fit que paraître pour disparaitre aussitôt on lui donna la descendance de Roquevaire.
Le 11 janvier 1365, Guillaume vendit au Pape Urbain V la seigneurie de Roquevaire et de Gémenos pour le prix de 4500 florins. La famille de nos Seigneurs éleva des pétitions de tous les côtés sur la propriété des biens qui venaient d’être aliénés. C’est à Avignon que le contrat de vente fit passé Guillaume s’y rendit en personne et tout fit terminé Bernard représentait le Pape en vertu des pouvoirs spéciaux qui lui auraient été donnés à cette fin. Il fit rédigé et conclu au Palais Apostolique d’Avignon dans la trésorerie non sans solennité car il y avait la Arnaud Alberti Archevêque d’Auch Camerlingue du Pape Cancelme de deux Évêques de Nîmes son trésorier et bien d’autres personnes importantes, le 19 juin le Pape pris possession de la seigneurie le 15 juillet 1365, donation de régales et premières appels. Le 21 juillet la Pape par une seconde bulle notifie à la Provence la nomination de celui qui allait prendre le gouvernement et voilà notre Guillaume de Marseille.
11 mars 1366 : Mise en possession de l’Abbé de Saint-Victor de Roquevaire, Auriol, Saint-Zacharie, le Plan d’Aups.
19 septembre 1370 : Après la mort du Pape un règlement établi par les Abbés de Saint-Victor percevaient à l’avenir toutes les redevances et les produits de la seigneurie et qui en échange de ce droit elle serait de servir annuellement au collège de Montpellier une somme de 150 florins. C’est le Cardinal Anglic – Grimbard frère du Pape Urbain V qui régla cette affaire.
1376 : La seigneurie fût mise en vente cette situation dura environ encore 2 Siècles. Les châteaux de Roquevaire et d’Auriol furent occupées de 1383 à 1386 par les marseillais le siège fût mis par Pons de Lansac viguier de Marseille et de l’armée marseillaise. Jean Audibert était désigné comme capitaine et Châtelain de ces châteaux, l’Abbé de Saint-Victor en demanda la restitution le 25 juillet 1383, la fin de cette guerre fût 1384 et l’occupation pire que le siège, étant donné les mœurs militaires du temps laissèrent ces deux mal en point village mal en point.

1583 : Cet état de chose à durer jusqu’à la révolution, De Cabre aurait fait partie du corps d’armée du Duc d’Epernon.

1554/1642 :   Château Jean Louis Nogaret de la Valette Caumon. Sieur de Flotte, féru d'Alliance, entraînera les habitants à le suivre. En effet, les actions du duc d'Epernon n'ont pas seulement effrayé les alliances qui s'étaient prononcées contre lui. Les royalistes eux-mêmes gardaient leurs craintes les plus fortes et ne comprenaient pas pourquoi le gouvernement mettait sous la bouche des canons du peuple qui avaient toujours fidèlement respecté le Parti du Roi. En fait, Epernon voulait qu'Henry IV soit reconnu par lui, mais surtout, il voulait être obéi en tant que commandant en chef et empêcher une alliance avec le duc de Savoie.

 

L'armée royale, après avoir pris le château d'Auriol et envoyé la ville à ses ravages, partit attaquer Roquevaire, il se rendit sans combat, et notre ville dut à son tour endurer l'épreuve des chefs de l'armée royale, et de Cabre, jaloux de quelques droits féodaux, tenu par certains pour l'Alliance, avait complètement ou à juste titre privé les habitants de Roquevaire de leurs droits féodaux. Le Seigneur Fellon décida envers ses vaisseaux, détermina son général à détruire à coup de canon les fortifications protégeant la ville. De Cabre lui-même s'empara de la maison commune et détruisit les archives, peu de documents ont pu être sauvé (la maison commune à cette époque devait se trouver à Basseron), la maison qui appartenait aux Martini.

                      Le gouverneur laissa dans la ville un régiment commandé par son gentilhomme De Permes, pour mettre le pays à genoux, et de là il se rendit à Aubagne pour soutenir le roi, où il conduisit des troupes. Une armée de 4000 arquebusiers et 400 chevaux tentent de pénétrer sur Marseille, mais il est repoussé et contraint de fuir avec ses troupes. Les habitants de Roquevaire, après avoir appris la défaite de l'armée royale, n'acceptèrent que la demande de Dieu, et ils se mutinèrent, menés par un nommé capitaine Bourdon, qui était lieutenant de la 8e compagnie de Lamanon, et Commandant pour le comte de Carcès. Ils ont chassé De Pernes et sa compagnie, le pourchassant loin dans le pays. En entendant cela, le duc d'Epernon, apprenant que sa défaite aux portes de Marseille l'avait irrité et favorisé ses idées de répression violente et de vengeance, se précipita vers Roquevaire et l'assiégea.

L'un des villageois qui est venu défendre la place était Jean-Olivier, il a été le vainqueur de la bataille, et il a été retrouvé et exécuté. Il avait environ 48 ans en 1610. À l'époque, il a raconté ce qui suit.

De retour de Marseille, le Duc d'Epernon laissa 7 canons au Château d'Auriol, les amena devant le Château de Roquevaire, le jeudi 15 avril 1583 vers l’heure des Vêpres. A son arrivée, le Capitaine Bourdefeuil lieutenant Laplenche de l'armée du Comte de Carcès venant aider les 40 arquebusiers sur la place du village, mais le nombre d'habitants refusa cette nuit-là de leurs laisser passer la porte, le lendemain, avant le jour les secours s’en retourna, et si les riverains ne voulaient pas d'aide, la Carrelasse d'Aix n'y était pas encore, et il a répondu qu'ils n'en avaient pas besoin. Le vendredi saint, Messire Johan Martin sacristain de Saint Victor, vint au château pour demander la reddition des habitants, disant qu'il avait plein pouvoir au duc d'Epernon pour prendre la voie qu'ils suggéraient.


A bientôt pour la suite.